MERCURE

Mobile Et Réseau pour la Clinique, l'Urgence ou la Résidence Externe



Proposition de Projet

Pôle de Compétitivité

« « Nouveaux outils de communication
pour le diagnostique partagé et la
surveillance du patient » »



3. Objectifs du projet, les différents axes d’application

Nous venons à présent d’avoir un aperçu des contraintes et difficultés liées au milieu médical. Cependant, ce secteur d’activité est également en présence de besoins nouveaux, auxquels nous pouvons aujourd’hui amener des solutions via un produit robuste, performant, et communicant.
Nous avons identifié trois axes d’applications. Ces derniers peuvent entrer dans la même structure générique, qui permet une prise en compte globale du problème.
La partie représentée en vert sur le schéma correspond au projet du pôle de compétitivité de Bretagne qui associe l’Ircad et France Télécom R&D. En fait, nous avons pour ambition de créer un projet inter-pôles, les deux axes d’études étant totalement complémentaires l’un de l’autre.
Considérons deux axes : le patient et le médecin et faisons apparaître les différentes problématiques fonctionnelles qu’il faudra adresser technologiquement :
• la prise de mesure,
• le transfert des données et le format de ces données vers la PMCU,
• le pré-traitement de ces données et leur mise en forme ergonomique (interface utilisateur, accessibilité…) par la PMCU
• le transfert des données vers des systèmes d’informations hospitaliers ou vers une autre PMCU expert dans le cas d’un échange inter-professionnel (consultation expert-expert…)
• la liaison retour qui permet de re-configurer le matériel de prise de mesure à distance (swith d’une fonctionnalité de prise de mesure ECG vers tensiomètre sur action du médecin)
Chacune de ces problématiques sera adressée de manière fonctionnelle et technique dans le cadre du projet selon un plan de travail livré ci-dessous.
































Note 1: la courbe de l'ECG est pour le moins folklorique, je n'en disconviens pas, et quant à la piqûre pour la mesure de la glycémie, ça n'est qu'une image quoi ... ;-)
Bon, en même temps, si l'hajjam avait lu ce document, pour sûr il aurait corrigé ces détails. Parce que lui, ce sont surtout les détails sans importance, et pas le fond qui l'intéressent.

3.1. Le milieu hospitalier

3.1.1. Problématique

En milieu hospitalier, une des principales améliorations pouvant être réalisée réside dans la coordination entre différents personnels soignants. Ainsi, un outil de coordination serait le bien venu, et pourrait même engendrer des gains de temps ou une réduction des déplacements inutiles.

3.1.2. Solution fonctionnelle

Dans le milieu hospitalier, les applications se déclinent en différents cas :
• outil de communication patient / famille
• mise en réseau de spécialistes sur un même cas
• mise en commun des soignants autour d’un patient

3.1.2.1. Utilisation au domicile: suivi du patient

Par exemple, l’infirmière à domicile, voire le patient lui-même, prend une photo de la plaie de l’opération, ou de la plaie chronique dont il souffre et qu’il faut voir trois fois par semaine. On met donc en place un système de télé surveillance de la blessure. L’intérêt est d’envoyer l’image en temps réel. Et ainsi, le médecin ne se déplace plus pour voir une plaie, mais il se déplace lorsque cela est nécessaire et utile.
De même, on peut effectuer le suivi des personnes âgées, suivi chronique, et passage hospitalier éventuel.

3.1.2.2. Utilisations dans l’hôpital - Outil pour le personnel soignant

Aujourd’hui une des difficultés en milieu hospitalier réside dans la coordination entre les différents services, et entre les différents personnels. L’outil proposé vise à contribuer à améliorer la qualité de la communication dans les hôpitaux, et dans la communication avec le patient. L’outil pourrait ainsi être un outil de communication entre soignants pour le diagnostique partagé. Cette utilisation aura également un double rôle de partie acquisition de données.

3.1.2.2.1. Accueil du malade d’urgence avec médecin d’astreinte

Dans un premier temps, l’utilisation se fera unique dans l’hôpital.
Aujourd’hui, les outils de base sont le scanner/IRM, l’auscultation, les données biologiques. Les logiciels utilisés sont Argonaute 2D (on pourra à terme disposer d’une version PDA, client lourd ou client léger).
Il est envisagé d’envoyer au médecin d’astreinte (via wifi à domicile) des données (images, son,…) issu des scanners, auscultations, etc … Ainsi, lors des astreintes, le télédiagnostique sera un plus pour les médecins, afin d’être plus en mesure de décider si le cas nécessite ou non un déplacement.
De même, pendant une opération, le réseau d’experts peut disposer d’une vidéo de l’opération avec une partie statique, et une partie dynamique. Ceci servirait d’aide en ligne sur l’acte opératoire. On transmet l’image opératoire. Dans la salle d’opération, il y a utilisation de fibre optique, pour éviter toute interférence.
Cette solution serait dédiée au bloc, avec la possibilité d’écrire sur la vidéo et de coupler avec des données cliniques.

3.1.2.2.2. Suivi du patient (en post opératoire, visite, réanimation …)

Les données à gérer sont les mêmes que précédemment, à savoir imagerie, biologie,… L’intérêt est de faire la visite du patient avec le dossier sur PDA (aujourd'hui, on parle de tablette, pas de PDA) via le Wifi à l’hôpital et ainsi, de disposer de toutes les données immédiatement.

3.1.2.3. Outil pour le patient

Lorsque le patient est hospitalisé, le soutien moral de sa famille, notamment grâce à des contacts avec elle, ne peut que constituer une aide à son rétablissement.
Ainsi, lors d’une hospitalisation en milieu stérile par exemple, le patient pourrait trouver bénéfice à pouvoir être en contact avec sa famille via des outils tels que l’assistant décrit ici, par exemple en visioconférence avec sa famille.

3.1.2.4. Localisation

Une puce WiFi ou RFID pourrait être installé sur le matériel afin de le retrouver rapidement lorsqu’on le cherche, et éviter les vols (via une sonnerie lorsque le matériel quitte les bornes qui limitent l’enceinte de l’hôpital).

3.1.3. Solution technologique

En milieu hospitalier, le premier point technologique auquel il faut prêter attention est l’interopérabilité du WiFi et des ondes des autres matériels médicaux. Ceci peut être fait en testant les fréquences utilisées puis en s’adaptant en fonction de l’environnement.
Par ailleurs, en ce qui concerne la problématique de la géolocalisation, on va considérer faire de la localisation WiFi et non GPS, car le WiFi fait parti des fréquences autorisées dans les hôpitaux.
De plus, il faut être capable de gérer le handover WiFi / GSM (WiFi à l’intérieur de l’hôpital et GSM à l’extérieur), voire avoir la possibilité d’inhiber automatiquement le GSM quand on est la zone de l’hôpital. et ce, de façon transparente pour l’utilisateur.
Enfin, il faut pouvoir gérer la synchronisation des données et avoir des formats standardisés. La synchronisation des données est d’autant plus importante car elle doit prendre en compte la gestion des accès concurrentiels et des données incompatibles.











3.1.4. Déploiement et stratégie d’exploitation

3.1.4.1 Accueil aux urgences de l’Hôpital

Le dossier patient est transféré sur le PDA du médecin d’astreinte à son domicile. Grâce à ce système de travail coopératif à distance, le médecin d’astreinte peut décider efficacement s’il doit venir ou non à l’hôpital. Les éléments envoyés et partagés seront les images médicales, l’ECG, les sons de l’auscultation et les résultats biologiques. Les services hospitaliers concernés durant les expérimentations de ce projet seront le service de chirurgie digestive et endocrine du Pr. Marescaux, le service d’hepato-gastro-entérologie du Pr. Michel Doffoel et le service de Radiologie du Pr. Catherine Roy tous trois situés à l’hôpital Civil de Strasbourg. Le logiciel préconisé pour le travail coopératif sera le logiciel Argonaute développé avec l’équipe de Dominique Pavy de France Télécom R&D Lannion.

3.1.4.2. Aide opératoire

Les images de l’opération sont transférées en temps réel sur le PDA du réseau d’experts situés à distance dans une autre ville voir pays. Un système comparable à argonaute sera utilisé pour la consultation du dossier et pourra intégrer la visualisation 3D développé par l’IRCAD. Sur l’image vidéo envoyée l’expert peut intervenir et dessiner des informations utiles ou bien procurer des conseils par la voix. Les premières expériences menées à l’IRCAD par l’équipe WebSurg montre la faisabilité de cette solution qui sera améliorées par les efforts conjugués des partenaires spécialisés sur les problèmes réseaux (Alcatel-Lucent, FT R&D ou/et LSIIT). Le transfert d’information dans le bloc n’utilisera pas le Wifi pour des problèmes de compatibilité.

3.1.4.3. Visite du patient à l’hôpital

Le dossier patient sera consultable depuis le PDA des médecins pendant leur visite des patients. Le transfert des informations se fera par Wifi. Pour la consultation du dossier, un système comparable à Argonaute ou compatible avec le système de gestion des dossiers patients de l’hôpital pourra être utilisé.

3.2. Le professionnel de santé itinérant

3.2.1. Problématique

Le généraliste possède en général un matériel informatique de type PC. Par conséquent, l’utilité du PDA dans son cabinet ne semble à première vue pas d’une grande pertinence, excepté si ce système est associé à son stéthoscope par exemple. Par contre, l’utilisation lors des visites à domicile est bien plus intéressante.
En effet, lors des visites à domicile, le médecin ne dispose habituellement que de peu d’informations du dossier patient. Or cela serait fortement utile pour le diagnostique.
En outre, la vitesse de mise en œuvre des soins peut être très importante en matière d'accidents de la route où pour cause de distance ou d'embouteillages le délai d'arrivée à l'hôpital peut être relativement long. Il est évident que les informations sur l'état du patient, par exemple un électrocardiogramme, transmises à un médecin qui peut indiquer le traitement à suivre, présentent un intérêt vital.

3.2.2. Solution fonctionnelle

Un PDA pourrait être un bon compromis afin de permettre au médecin de pouvoir toujours disposer à la demande, des informations qui lui seront utiles. (Aujourd'hui, on parlerait plutôt de smartphone ou de tablette. Mais ces équipements n'existaient pas lorsque nous avons rédigé ce document. C'était en novembre 2005. On n'avait jamais entendu parler d'hajjam à cette époque.) Pour cela, une collaboration entre Alcatel-Lucent avec son PDA communicant et le pôle télécommunications de Bretagne qui développe le logiciel Argonaute pour le dossier patient partagé, est envisagée.
De plus, différentes applications pourraient être mises en œuvre pour le médecin généraliste ; on peut en citer quelques unes :
• Dans le cadre de la visite à domicile ou de SOS médecins, le médecin pourrait télécharger toute l’information sur un patient, transférer les informations du domicile ou d’une base de donnée. Dans le cas de SOS médecins, l’outil pourrait également indiquer au médecin l’ordre de priorité des différentes interventions qu’il a à faire.
• Par ailleurs, l’application pourrait constituer une aide au diagnostique, ou à la détection de pathologies (cf. suivi de la dégradation d’une valve cardiaque).
• Ce matériel pourrait être utile dans les véhicules d’urgence, afin d’enregistrer puis de transmettre en temps réel les informations relatives au patient.

3.2.3. Solution technologique

Pour le médecin traitant, le premier point à souligner est la mobilité et les problèmes liés aux PDA ambulants. Cela est notamment visible lors des visites à domiciles ou pour les ambulanciers. En effet, si on considère les médecins de SOS médecin, est ce qu’on mettra un chargeur de batterie dans le véhicule, ou des batteries de rechange ?
De même, pour le médecin de famille, si celui-ci n’utilise pas son PDA pendant quelques jours, et qu’il oublie de le recharger, il faut éviter qu’il perde toutes ses données. Pour cela, deux solutions sont possibles : soit envoyer toutes les données à un serveur en temps réel, soit mettre en place un système de stockage dans le PDA lui même (SD Card ou mémoire spécifique).
Il faut également prévoir le cryptage des données qui transitent sur les réseaux afin d'en garantir la confidentialité.
De même, il faut fortement sécuriser les bases de données qui contiennent toutes ces informations, car il s’agit de données sensibles.
Sans oublier la problématique de la gestion des bases de données qui doivent continuer à fonctionner même si un serveur tombe en panne.

3.2.4. Déploiement et stratégie d’exploitation

Les cibles envisagées sont les suivantes:

3.2.4.1. Le médecin généraliste

Ce dernier bénéficie de toutes les fonctionnalités envisagées pour le traitement du dossier patient (traçabilité, information en temps réel, aide au diagnostique…) et peut aussi souhaiter rentrer en relation avec des spécialistes éloignés afin d’échanger autour d’un cas d’étude (ex : un médecin isolé dans les Alpes peut vouloir trouver des recommandations en matière de traitement d’une pathologie qu’il n’a pas l’habitude de rencontrer).

3.2.4.2. Le médecin spécialiste

Comme le généraliste, à ceci près qu’il sera plus fortement demandeur de fonctionnalités d’interaction avec ses confrères : l’IRCAD dispose d’outils avancés sur ce sujet.

3.2.4.3. Le médecin ou paramédical itinérant

Il s’agit de l’infirmière, du kinésithérapeute et de toute la communauté de professionnels de santé liés à l’urgence et à forte contrainte de déplacement.
Une communauté de médecins représentant ces trois cibles sera recrutée dans le cadre du projet afin d’assurer le déploiement et la validation des solutions développées.

3.3. Le patient à domicile

3.3.1. Problématique

On considère les patients atteints d’une pathologie grave et/ou chronique, et qui est à domicile, comme par exemple :
• cancer
• diabète
• mucoviscidose
• sida
• épilepsie
• insuffisance cardiaque
Ces types de pathologie nécessite un suivi régulier et important. Par conséquent, nous aimerions pouvoir contribuer à assurer un meilleur suivi des patients à domicile.

3.3.2. Solution fonctionnelle

Cet axe présente plusieurs points :
• Moniteur intelligent : il collecte en temps réel des paramètres du patient, à partir de capteurs qui communiquent en Bluetooth.
    o Une synthèse de ces informations peut être envoyée au médecin (par internet ou GSM), qui réalisera ensuite l’action appropriée
    o De plus, ce monitoring pourra, dans les cas appropriés, aider à indiquer au patient la bonne heure de prise de médicaments, par exemple à l’aide du biorythme. Ceci pourrait également être utilisé pour les aides au sevrage aux dépendances telles que le tabac ou l’alcool.
    o Enfin cela pourra peut être servir à gérer la douleur par le patient lui même. En effet, des études ont montré que les thérapies contre les douleurs les plus efficaces sont celles où le patient peut décider par lui même.
Les informations qui seront monitorées sont :
    o L’ausculation pulmonaire et cardiaque
    o Les troubles du rythme – ECG
    o La tension
    o Le suivi du diabète
• Rassurer le patient. En effet, il peut s’avérer important de traiter l’angoisse du patient qui rentre chez lui après une hospitalisation par exemple ; il n’est plus encadré, mais il a néanmoins besoin d’être rassuré.
    o Cela peut être fait en lui fournissant des informations et en lui permettant d’avoir des rendez-vous en télé conversation.
    o L’outil pourrait également lui permettre d’accéder à des renseignements dans le domaine de la santé. Il aurait ainsi une fonction également éducative, de formation ou conseil.
    o Le patient pourrait également voir l’évolution de sa pathologie.
    o De plus, une « assistante virtuelle » pourra par exemple contribuer à effectuer ce soutien psychologique au jour le jour.
    o Pour le patient, le PDA serait ainsi une bonne interface avec le monde médical, il lui assurait un « soutien psychologique », tout en ne nécessitant pas un énorme investissement financier pour le patient.

3.3.3. Solution technologique

Le premier point important lorsqu’on cherche à déployer un outil destiné au patient est le coût. En effet, pour le patient, on privilégiera un matériel à moindre coût, avec des capacités d’affichage correctes (mais par forcement exceptionnelles, car il n’a par exemple, besoin de visualiser une image médicale en très fine résolution).
De plus, en ce qui concerne la connexion avec l’extérieur, tout le monde ne dispose pas nécessairement d’une connexion haut débit. Par conséquent, il faut également envisager un autre mode de transmission, comme par exemple une transmission utilisant très peu de bande passante, par exemple un SMS.
De même, tous les patients ne disposent pas d’un ordinateur personnel, il est, par conséquent nécessaire de considérer un envoi direct des informations depuis le PDA, sans passer par un PC.
Enfin, le PDA « à la maison » est destiné à un large public, par conséquent il doit être robuste, aussi bien d’un niveau matériel que logiciel, et il doit disposer d’une ergonomie adaptée à la population visée.

3.3.4. Déploiement et stratégie d’exploitation

L’application orientée patient est probablement l’axe principal. En effet, la communication avec le patient est primordiale pour une amélioration des soins et du suivi.

3.3.4.1. Retour au domicile après une hospitalisation

Le patient pourra retourner plus rapidement à son domicile grâce à un système de suivi du patient à son domicile. Le patient sera relié à un service en ligne permettant de gérer les données enregistrées.. Pour les autres informations que l’on peut imaginer ajouter, d’autres services en ligne pourront être envisagés avec France Télécom notamment. Les médecins du service qui a hospitalisé le patient pourront ainsi suivre depuis l’hôpital le patient retourné à son domicile en utilisant là encore les solutions développées dans les points précédents.

3.3.4.2. Suivi à domicile pour des pathologies chroniques

Il s’agit là de patients souhaitant bénéficier d’un suivi régulier car ils sont atteints d’une pathologie chronique. Le système envisagé permettra ainsi aux patients atteints de mucoviscidoses d’enregistrer leurs sons régulièrement et de les partager avec le médecin ou le kiné respiratoire afin de s’assurer que leur état d’encombrement (taux de crépitantes dans le murmure vésiculaire) ne recèle pas une infection à traiter d’urgence avec les antibiotiques, broncho-dilatateurs ou fluidifiants nécessaires. La traçabilité dans le suivi de ces patients est essentielle, dans sur un point clinique que psychologique.
Une économie d’échelle est réalisée en évitant les déplacements chez le médecin.
La cible comprend aussi les diabétiques (suivi de la glycémie, insulinothérapie fonctionnelle), les BPCO (bronchopneumopathies chroniques obstructives), les porteurs de valves cardiaques, pacemakers, pontés coronariens…

3.3.4.3. Suivi à domicile de personnes non malades mais à risque fort

On peut envisager de suivre les personnes naturellement à risque comme les femmes enceintes, les personnes agées, porteurs de pathologies génétiques importantes ou invasives, transplantés, greffés, nourrissons…
Le projet pourrait également réaliser un partenariat avec le projet Medetic dans ce sens.

3.3.4.4. Suivi ponctuel de patients

Certains médecins pourront choisir de suivre la réceptivité de leurs patients à une molécule antibiotique ou tout particulièrement de suivre une pathologie aigue ponctuelle (bronchiolites par exemple, crise d’asthme, …).
Une communauté de patients se verra mettre à disposition le service lors de la validation et du déploiement.

3.4. Architecture générale

3.4.1. Introduction


3.4.2. Les blocs fonctionnels de l’architecture

3.4.2.1. Couche de communication IP


Le choix d’une architecture basée sur une communication IP est fondé sur deux composantes majeures :
- Une infrastructure téléphonique IP. Elle doit être scalable et facilement migrable vers IP sous les contraintes des hôpitaux et des cliniques
- Des applications de communication IP. Elles fournissent des outils de communication intégrés et personnalisés, adaptés aux besoins des professionnels de la santé et aux patients.
Un PBX fourni une architecture flexible, en permettant toute combinaison entre un déploiement de téléphonie IP total ou progressif, pour les communications fixes et mobiles.
La flexibilité de l’architecture des PBX facilite le déploiement d’un système de communication IP à l’intérieur du système distribué de l’hôpital. De plus, cette flexibilité facilite le déploiement en douceur, qui est adapté à la topologie des hôpitaux et au budgets fortement contraints.
Cette architecture modulaire est ainsi particulièrement adaptée au déploiement de systèmes multisites, que ce soit pour les centres hospitaliers, pour les MAN(Metropolitan Area Networks) ou les WAN (Wide Area Networks).
L’intelligence du serveur de communication peut être centralisée ou distribuée.

Pour les institutions de santé distribuées à travers le WAN, le PBX est vu, par l’utilisateur final, comme un simple système.

La seconde dimension concerne les services de communication : grâce aux dernières technologies Internet et de mobilité, il est possible d’obtenir une collaboration moins intrusive et mieux adaptée aux exigences temps réel et de mobilité du monde de la santé.
La généricité des solutions que nous allons proposer va simplifier l’intégration des CPR (Computer Based Records ), et ERP (Enterprise Resource Planning) qui conquièrent aujourd’hui également dans le monde médical.

Les applications de communications inclus la téléphonie, les communications unifiées, un centre de contacts, les applications de gestion du réseau. Cette couche de communication implémente les tous derniers standards réseaux afin d’améliorer l’interopérabilité avec tout standard.
- Le PBX fournit les services de téléphonie fixe et mobile pour les utilisateurs tels que les médecins, les infirmières, le personnel administratif et les patients
- On peut fournir des applications telles que de la téléphonie sur PC, des communications unifiées, de la collaboration multimedia, le routage du personnel.
- Il est possible d’avoir des applications qui répondent au besoin des hôpitaux qui est de fournir une meilleure réponse aux demandes. On peut par exemple citer de triage des infirmières, des portails voix qui permettant automatiquement de planifier une consultation
- Enfin, on peut fournir un ensemble d’applications de gestion du réseau en client léger ( erreur, alarmes, configuration, comptabilité et performance).

La couche de communication est fondée sur les dernières technologies d’applications internet telles que l’OS Linux, les protocoles standards comme SIP, XML, SOAP et WSDL qui simplifient l’implémentation des services web pour la communication.
L’objectif est d’offrir une solution bout en bout aux métiers de la santé. Cette solution est entièrement interopérable avec les systèmes de santé tels que les systèmes d’appels des infirmières, serveurs de notifications et d’alerte et systèmes de gestion.
Les web services peuvent être utilisés pour fournir une meilleure intégration des applications de communication.

Nous proposons de construire un écosystème complet, fournissant un ensemble complet de solutions aussi bien pour les patient, que pour les professionnels de la santé comme les médecins, les infirmières et le personnel administratif des hôpitaux.

3.4.2.2. Solution pour les professionnels de la santé

Une qualité optimale de soins pour le patient nécessite une intégration de divers éléments (cliniciens, médecins, infirmiers, experts administratifs et légaux…) dans un processus cohérent. Cela nécessite donc l’intégration de silos d’information dans multiples systèmes.

3.4.2.3. Solutions pour les médecins

Les médecins sont partagés entre leur rôle de fournisseur de soins et les silos d'information qui existent dans les hôpitaux.
Tous les éléments, que ce soit IRM, archivage d’image, information pharmaceutique, historique du patient, programmes de médecins, doivent permettre ensemble de fournir le soin approprié, et avec un coût le plus rentable possible.
L’information et le savoir utile se trouvent souvent exclusivement dans la tête du médecin, alors qu’il serait bénéfique qu’ils soient partagés. Des outils de communications sont nécessaires pour permettre de partager ce profond savoir, depuis un certain nombreux d’endroits, en partant de la salle d’opération, jusqu’au cabinet du médecin.
Nos solutions visent à proposer une amélioration de la productivité par un éventail de solutions reliant la communication avec les annuaires et calendriers des hôpitaux. La collaboration s’étend à tous les médias de communication : Instant messaging, voix, données, vidéo…

3.4.2.3.1. IP Phone

Un combiné mains libre bluetooth accrois la mobilité dans le cabinet du médecin, la salle de consultation, ou la sale d’opération.

3.4.2.3.2. PDA Phone

3.4.2.3.3. Terminal Data mobile

3.4.2.3.4. Terminal data fixe

3.4.2.3.5. Tablet PC

3.4.2.3.6. Accès au calendrier et notifications

Les éléments entrés dans le calendrier d'entreprise déclencheront un événement sur les téléphones IP

3.4.2.3.7. Collaboration

Une option intéressante qui peut également être fournie, est la Emergency communication , qui est fondée sur une solution de présence riche en intelligence. Une de propriété intéressante est la possibilité de pouvoir joindre un médecin à travers une interaction multimédia, basée sur des services de gestion de session avancée. Nous proposons de définir de nouveaux scénarios de communications autour du thème de la santé. Ces scénarios seront basés sur la technologie SIP (Session Initiation Protocol), qui permet d e gérer des sessions de présence et multimédia, et de fournir des options de communication avancées. Un évènement urgence nécessite que le médecin présent puisse communiquer avec le spécialiste le plus approprié pour la situation présente. Le médecin reçoit immédiatement sur son téléphone, les informations concernant la disponibilité du spécialiste (agenda status, média de communication actif). Depuis son téléphone, il peut voir qu’il est indiqué « consultation jusqu’à 20h » sur l’agenda du spécialiste.

3.4.2.3.8. Communication Vidéo

Cette solution de vidéo instantanée apporte une expérience unique à l’utilisateur final, en lui permettant d’accéder au media vidéo de façon aussi simple d’un appel téléphonique classique. L’exemple ci dessous illustre le cas où les médecins engagent une communication à partir des informations de présence et d’agenda initialisées avec IM, et étendus d’abord à une communication voix, puis à un partage d’images médicales. Enfin, étant donné que l’interaction nécessite une communication avec des Electronic Intensive Care Unit (EICU), la vidéo a été ajoutée au partage d’images

3.4.2.3.9. Free seating voix et données

Les technologies Internet simplifient à la fois l’accès au PC et au téléphone. Grâce à un simple login depuis n’importe quelle station de travail, l’utilisateur peut retrouver son environnement de travail complet.
Cette solution peut être déclinée en une grande variété de méthodes d’identification allant du classique loggin/mot de passe à l’insertion d’une petite carte.
Cette fonction est personnalisation et peut être déclinée sur de multiples environnement tels que les OS Microsoft ou Linux

3.4.2.3.10. Médecin en situation de mobilité : DECT, WLAN, cellular extension, dual mode WiFi/GSM

Parmi les outils non performants du médecin, on citera le pager. Le remplacement des pagers par des DECT ou de la téléphonie VoIP sur WLAN est un moyen simple de résoudre ce problème. La fonction “twin set” permet au médecin, avec un numéro unique et un accès convivial, d’accéder à tous les services téléphoniques et de messagerie de l’hôpital.
Ainsi, les chirurgiens équipés de PDAs (aujourd'hui, on parle plutôt d'iPhone ou d'iPAD), pourront, depuis l’hôpital, accéder à des bases d’informations, telles que les dossiers patients électroniques.
On peut également transformer le PDA en une extension du PBX ce qui fourni un accès à tous les services téléphoniques de l’hôpital, tels que le rappel automatique, la conférence, le transfert d’appel, la messagerie vocale.

3.4.2.4. Solutions pour les infirmières

Les infirmières représentent la plus grande par, en nombre, de professionnels de la santé. Dans de nombreux cas, elles se situent au cœur même du processus hospitalier.

3.4.2.4.1. Nurse room phone

Le nurse room phone est un téléphone IP fixe. Couplé avec certaines applications, des images provenant d’une LANCam peut être affichés sur le téléphone.
Le téléphone peut aussi être utilisé pour rappeler aux infirmieres des événements importants inscrits sur le calendrier, pour recevoir de alarmes même si l’on est en status «occupé », et pour adopter les actions appropriées ( evacution avec les cartes indiquant les sorties, prescription …)
Les téléphones sont omniprésents dans l’hôpital, nous pouvons donc proposer dans les transformer en terminaux qui accèdent à une grande quantité d’information.

3.4.2.4.2. Les pager substitués par les la VoIP sur WLAN

Pour les hôpitaux et cliniciens qui ont choisi les solutions de convergence vers la mobilité, le service de voix sur WLAN peut être fourni par le PBX, avec des standards tels que le 802.11b, ou de la sécurité avec du cryptage WPA PSK et WEP.
Cette solution fournie une bonne qualité audio, et un accès a tous les services de téléphonie du PBX.
Deployé dans un mode “twin set” avec un poste classique, cela permet un accès depuis un numéro unique, les deux téléphones sonneront simultanément, et accèderont à une messagerie unique. Cela permet de réduire les délais, améliorer le temps de réponse des infirmières, et de réduire au minimum les risques d’interférences.

3.4.2.5 Applications de gestion

Au-delà des services destinés à augmenter la productivité du personnel et à améliorer le vécu es patients, il s’agit aussi de prendre en compte les services qui vont permettre de réaliser des économies sur les dépenses non médicales
- gestion consolidée des emplois du temps et des rendez-vous, associés aux rappels
- simplification de la gestion des systèmes informatiques et télécom, de la création des applications de communication pour les patients
- sécurité
- système intégré, data et VoIP
- dossier patient unique - optimisation et sécurisation de l’accès aux applications à partir des différents terminaux du système
- minimisation des erreurs dues à la recopie grâce à la gestion centralisée et sécurisée des différents éléments du dossier patient

3.4.2.6. Flux d’informations

Le diagramme à gauche montre la complexité des interactions entre les différentes composante de l’hôpital.
Les dossiers de patients électroniques, une meilleure mobilité, et des outils de collaborations vont améliorer les flux d’informations. Ainsi, l’hôpital sera en mesure de se concentrer sur son cœur de métier : la santé.

En milieu hospitalier, une des principales améliorations pouvant être réalisée réside dans la coordination entre différents personnels soignants. Ainsi, un outil de coordination serait le bienvenu, et pourrait même engendrer des gains de temps ou un réduction des déplacements inutiles.
- La première utilisation est celle à domicile, pour le suivi du patient. Par exemple, l’infirmière à domicile, voire le patient lui-même, prend une photo de la plaie de l’opération, ou de la plaie chronique dont il souffre et qu’il faut voir trois fois par semaine. On met donc en place un système de télé surveillance de la blessure. L’intérêt est d’envoyer l’image en temps réel. Ainsi, le médecin ne se déplace plus pour voir une plaie, mais il se déplace lorsque cela est nécessaire et utile. De même, on peut effectuer le suivi des personnes âgées, suivi chronique, et passage hospitalier éventuel.
- Le PMCU servira également à l’accueil du malade d’urgence avec médecin d’astreinte. Dans un premier temps, l’utilisation se fera unique dans l’hôpital. Aujourd’hui, les outils de base sont le scanner/IRM, l’auscultation, les données biologiques. Les logiciels utilisés sont Argonaute 2D (on pourra à terme disposer d’une version PDA, client lourd ou client léger). Il est envisagé d’envoyer au médecin d’astreinte (via wifi à domicile) des données (images, son,…) issu des scanners, auscultations,…Ainsi, lors des astreintes, le télédiagnostique sera un plus pour les médecins, afin d’être plus en mesure de décider si le cas nécessite ou non un déplacement. De même, pendant une opération, le réseau d’experts peut disposer d’une vidéo de l’opération avec une partie statique, et une partie dynamique. Ceci servirait d’aide en ligne sur l’acte opératoire. On transmet l’image opératoire. Dans la salle d’opération, il y a utilisation de fibre optique, pour éviter toute interférence. Cette solution serait dédiée au bloc, avec la possibilité d’écrire sur la vidéo et de coupler avec des données cliniques.
- De même, le médecin pourra suivre ses patients (en post opératoire, visite, réanimation …). Les données à gérer sont les mêmes que précédemment, à savoir imagerie, biologie,… L’intérêt est de faire la visite du patient avec le dossier sur PDA via le Wifi à l’hôpital et ainsi, de disposer de toutes les données immédiatement.
- Le PMCU sera également un outil pour le patient. Ainsi , lorsque le patient est hospitalisé, le soutien moral de sa famille, notamment grâce à des contacts avec elle, ne peut que constituer une aide à son rétablissement. Ainsi, lors d’une hospitalisation en milieu stérile par exemple, le patient pourrait trouver bénéfice à pouvoir être en contact avec sa famille via des outils tels que l’assistant décrit ici, par exemple en visioconférence avec sa famille.
- Une autre utilisation sera la localisation . Ainsi, une puce Wifi pourrait être installée sur le matériel afin de le retrouver rapidement lorsqu’on le cherche, et éviter les vols (via une sonnerie lorsque le matériel quitte les bornes qui limitent l’enceinte de l’hôpital). Avec ce système, on peut envisager que les personnes seraient notifiées de la sortie d’un matériel à l’aide d’une notification sur un poste Noé. De même, les infirmières recherchant un matériel particulier pourraient visualiser sa localisation à l’aide de quelques clics sur un écran.
- Enfin, un dernier point sera la médecine d’urgence ou professionnel de la santé itinérant. Lors des visites à domicile, le médecin ne dispose habituellement que de peu l’informations du dossier patient, or cela serait fortement utile pour le diagnostique. L’application pourrait également constituer une aide au diagnostique, ou à la détection de pathologies (cf. suivi de la dégradation d’une valve cardiaque).
Par ailleurs, la vitesse de mise en œuvre des soins peut être très importante en matière d'accidents de la route où pour cause de distance ou d'embouteillages le délai d'arrivée à l'hôpital peut être relativement long. Il est évident que les informations sur l'état du patient, par exemple un électrocardiogramme, transmises à un médecin qui peut indiquer le traitement à suivre, présentent un intérêt vital.
Un PDA pourrait être un bon compromis afin de permettre au médecin de pouvoir toujours disposer à la demande, des informations qui lui seront utiles. Pour cela, une collaboration entre Alcatel-Lucent avec son PDA communicant et le pôle télécommunications de Bretagne qui développe le logiciel Argonaute pour le dossier patient partagé, est envisagée.

6. Partenaires

6.1. Partenaire association : IRCAD - EITS

6.1.1. Présentation

Créé en 1994 sur la base d'une structure de droit privé l’IRCAD regroupe une école de formation aux techniques de chirurgie mini-invasive, l’EITS, plusieurs laboratoires de recherche fondamentale contre le cancer et une équipe de recherche appliquée sur les nouvelles technologies, l’équipe R&D Informatique. Cette structure originale et unique en son genre en Europe, a été initiée par le Pr. Jacques Marescaux pour répondre à l'évolution des techniques de chirurgie de l'ère industrielle vers l'ère Informatique. Dans cette optique, l'expertise en recherche sur le cancer de l'IRCAD a été couplée à celle de l'Institut Européen de Télé Chirurgie, l'EITS (European Institute of TeleSurgery) dont l’objectif est de former les chirurgiens aux nouvelles techniques de chirurgie mini-invasive.
Le centre IRCAD est conçu pour regrouper sur un seul site chirurgiens, physiciens, chercheurs, ingénieurs et informaticiens, en s’appuyant sur une synergie forte entre institutions publiques et entreprises privées. Aujourd'hui, l'IRCAD a réussi à réunir les compétences et les partenaires de toute la filière : l'institut dispose de 8000 m2 de laboratoires hébergés sur le campus de l'Hôpital Civil de Strasbourg et du soutien de partenaires industriels comme Alcatel-Lucent Business Systems, France Télécom, Tyco Healthcare, Picture Tel, Siemens et KARL STORZ. En tant que centre de formation universitaire, l'IRCAD-EITS accueille plus de 3000 chirurgiens par an venant des cinq continents et s'assure la coopération d'une équipe de 800 experts internationaux.
Par ailleurs le Professeur Jacques Marescaux et son équipe de l’EITS ont créé WebSurg, une Université Virtuelle d’accès gratuit sur internet spécialisée en chirurgie mini-invasive. Disponible en langue française, anglaise, japonaise et bientôt chinoise, WebSurg vise à apporter à la communauté chirurgicale, aux sociétés savantes, aux écoles médicales et aux industriels la première formation chirurgicale mondiale en ligne, de l’information sur les innovations chirurgicales, ainsi que la possibilité de se connecter à des avis d’experts internationaux.
Au sein de l’IRCAD, l’équipe de recherche appliquée en informatique est dirigée par le Professeur Luc Soler. Cette unité travaille dans trois directions :
• La Réalité Virtuelle, ou représentation virtuelle d'une réalité physique difficile à percevoir,
• La Télé-Robotique, système mécanique semi automatisé et dirigé directement ou indirectement par l'homme. La télé-robotique est un nouvel instrument chirurgical qui remplace le bras du chirurgien par un bras articulé, mais qui reste contrôlé et dirigé par l'utilisateur,
• La Réalité Augmentée, superposition à la vision du monde réel d'une information issue de la Réalité Virtuelle.
Parmi ces travaux, la reconstruction d'informations 3D sur un patient à partir d'images médicales est l’une des principales orientations de recherche de l’équipe de R&D informatique. Les méthodes de reconstruction automatique des patients s'appuient aujourd’hui sur les images TomoDensitoMétriques et IRM. Ces méthodes permettent la reconstruction automatique de tous les organes du patient. Sur la base de la modélisation 3D des patients, l’IRCAD travaille depuis 1995 en partenariat avec l’INRIA, à l’élaboration de simulateurs chirurgicaux dont l’objectif est de permettre un meilleur apprentissage et une meilleure préparation des actes. Ce partenariat s’est étendu au développement du concept de réalité augmentée qui consiste à superposer l’information 3D reconstruite sur le patient durant l’acte opératoire : c’est l’une des innovations prometteuses de la chirurgie de demain. A ces activités s’ajoutent les activités de recherche en robotique réalisées en partenariat avec le LSIIT (Université Louis Pasteur de Strasbourg, CNRS) et France Télécom. Ces travaux ont abouti à la réalisation de la première opération chirurgicale à distance en Septembre 2001, les chirurgiens de l’IRCAD opérant depuis New York une patiente installée dans l’un des blocs opératoires du CHU de Strasbourg.

6.1.2. Apports

La contribution de l’IRCAD à ce projet résidera essentiellement dans l’expertise médicale des systèmes développés et la mise à disposition des technologies et logiciels développés dans le cadre du projet ODYSSEUS S!3184, dont notamment le logiciel Argonaute et le système de télé-mentoring sur PDA via Wifi.
Le projet se propose de développer un ensemble de solutions portables fonctionnant sur un PDA pour la prise en charges des patients depuis l’urgence médicale jusqu’au retour à son domicile. Le projet se découpe ainsi :
- Accueil aux urgences de l’Hôpital : Le dossier patient est transféré sur le PDA du médecin d’astreinte à son domicile. Grâce à ce système de travail coopératif à distance, le médecin d’astreinte peut décider efficacement s’il doit venir ou non à l’hôpital. Les éléments envoyés et partagés seront : les images médicales, l’ECG, les sons de l’auscultation et les résultats biologiques. Les services hospitaliers concernés durant les expérimentations de ce projet seront le service de chirurgie digestive et endocrine du Pr. Marescaux, le service d’hepato-gastro-entérologie du Pr. Michel Doffoel et le service de Radiologie du Pr. Catherine Roy tous trois situés à l’hôpital Civil de Strasbourg. Le logiciel préconisé pour le travail coopératif sera le logiciel Argonaute développé avec l’équipe de Dominique Pavy de France Télécom R&D Lannion.
- Aide opératoire : Les images de l’opération sont transférées en temps réel sur le PDA du médecin d’astreinte ou sur le PDA d’un expert situé à distance dans une autre ville, voire pays. Un système comparable à Argonaute sera utilisé pour la consultation du dossier et pourra intégrer la visualisation 3D développée par l’IRCAD. Sur l’image vidéo envoyée, l’expert peut intervenir et dessiner des informations utiles ou bien procurer des conseils par la voix. Les premières expériences menées à l’IRCAD par l’équipe WebSurg montrent la faisabilité de cette solution qui sera améliorée par les efforts conjugués des partenaires spécialisés sur les problèmes réseaux (Alcatel-Lucent, FT R&D ou/et LSIIT). Le transfert d’informations dans le bloc n’utilisera pas le Wifi en raison de problèmes de compatibilité.
- Visite du patient à l’hôpital : Le dossier patient sera consultable sur le PDA des médecins réalisant la visite des patients. Le transfert des informations se fera par Wifi. Un système comparable à Argonaute pourra être utilisé pour la consultation du dossier, mais ce n’est pas nécessaire si l’hôpital dispose de son propre système intégré de dossier patient.
- Retour au domicile : Le patient pourra retourner plus rapidement à son domicile grâce à un système de suivi du patient à son domicile. Le patient sera relié à un service en ligne permettant de gérer les données enregistrées. Les médecins du service qui a hospitalisé le patient pourront ainsi suivre depuis l’hôpital le patient à son domicile en utilisant là encore les solutions développées dans les points précédents.

6.2. Partenaire industriel : Alcatel-Lucent

6.2.1. Présentation

Alcatel-Lucent Business Systems est l'entité juridique française en charge, au sein du Groupe Alcatel-Lucent, des activités Solutions de télécommunication d'entreprise. Celles-ci sont regroupées au sein d'une division internationale, Entreprise Solutions Division (ESD), organisée elle-même en trois business units : CSBU (activités voix), Genesys (applications, centres de contact) et NIBU (activités data).
L'établissement d’Illkirch regroupe des activités de marketing-produits, R&D, supply chain et support produits de CSBU. Il héberge également des ressources partagées d'Alcatel-Lucent Business Systems : DRH, Finance, Achats, ainsi qu'un important pôle informatique, de réseaux et services, opérationnel au niveau d'Alcatel-Lucent. L'établissement compte 700 salariés (dont 500 ingénieurs et cadres).

6.2.2. Apports

Alcatel-Lucent sera coordinateur du projet. Par ailleurs, son domaine d’étude concerne plus particulièrement les télécommunications. Alcatel-Lucent se focalise sur les applications verticales et tout particulièrement l’hôpital et le domaine médical en général et va développer, entre autres, un PDA communicant qui sera adapté aux besoins du monde médical.
Dans le cadre de ce projet, l’entreprise va mettre en œuvre ces connaissances et compétences acquises dans les domaines de la voix sur IP, du Wifi, du GSM- GPRS, de l’A-GPS, plus généralement des technologies radio et la qualité de service sur LAN. De plus, Alcatel-Lucent peut mettre à disposition ces acquis en ce qui concerne les commutateurs voix et données et la sécurité.
Copie des présentations du projet MERCURE

Forum Medetel, Luxembourg, Avril 2007
Présentation sur www.medetel.lu
C'est la première présentation publique de nos projets

Les partenaires sont l'IRCAD et Alcatel Lucent
Forum Alcatel-Lucent, Paris, février 2008
forumalcatel-lucent-2008.evenium.com
Les mêmes slides, présentés par Christian Brandt, CIC
Forum Medetel, Luxembourg, Avril 2008
Présentation par Sandra, sur www.medetel.lu
Présentation faite par Sandra:
La santé électronique par l’AQESSS (Association Québécoise d'Etablissements de Santé et de Services),
Montréal, Octobre 2007

Forum HIT (Health Information Technology),
Paris, mai 2008