ASAP
Description courte du projetRésumé ExécutifNom et prénom du porteur de projet : Emmanuel ANDRES, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
ASAP a pour ambition de faire évoluer les techniques d’auscultation: Les objectifs du projet ASAP sont : - la validation par des équipes médicales de
nouvelles techniques auscultatoires (enregistrement – traitement des sons
d’auscultation) - l’analyse et la détection de marqueurs des
pathologies cibles. - la constitution d’une base référentielle
mondiale de sons d’auscultation, véritable base de connaissance pour les
professionnels de la santé - la création d’une Ecole de l’Auscultation pour
l’enseignement et le télé-enseignements de ces nouvelles bonnes pratiques
auscultatoires - la création d’un réseau d’expertise au niveau mondial Le projet ASAP fait partie d’un axe de collaboration autour de projets de télé-médecine, baptisé « MERCURE » (Mobile Et Réseau pour la Clinique, l'Urgence ou la Résidence Externe) qui aborde des projets de suivi à distance ou en contexte clinique de patients à l’aide d’outils modernes issus majoritairement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication : Ø STETAU est le premier projet de la plateforme
MERURE et a pour objectif de mettre à disposition des malades et du personnel
médical des outils de mesure non invasifs, mobiles, communicants, permettant la
transmission d’informations vitales, sécurisées, qualifiées objectivement par
des outils de traitement du signal, afin de permettre l’aboutissement d’un
outil de suivi à distance et d’exploitation des sons pulmonaires et cardiaques.
Le projet repose sur le développement de périphériques de mesure du signal, le
premier périphérique étant le stéthoscope communiquant en sans fil (technologie
Bluetooth) avec un équipement informatique de type PDA ou PC qui assurera la
saisie du signal, son traitement avant transmission vers l’oreille du praticien
et une analyse du signal permettant de qualifier des données (signature
acoustique d’une valve cardiaque) transmission sous forme « suivi »
ou sous forme « alarme ». Ce premier projet s’est vu validé par la
DGE pour financement lors du premier appel à projets pôle de compétitivité en
2006. Ø Le cœur du programme MERCURE est le projet
ASCLEPIOS. Il s’agit du déploiement de la solution en milieu hospitalier, avec
couverture WiFi, d’équipements de mesure sans fil, transmission sans fil entre
les véhicules d’urgence, le dispatcher des urgences à l’hôpital, création d’un
dossier du patient hospitalisé, mise à disposition sécurisée de tout ou partie du
dossier au personnel hospitalier, communication avec les chirurgiens
d’astreinte, accès simplifié et accéléré à des équipements plus riches que le
PDA (tablette graphique, PC), suivi du patient retourné à son domicile Ø La réussite de ces projets est conditionnée par la
définition de formats standardisés des données et des protocoles d’échange. Il
est prévu la création d’un projet spécifique pour cet aspect essentiel du
programme MERCURE Le
projet ASAP est le second projet de la plateforme MERCURE ; cette
plateforme a été labellisée par la pôle de compétitivité alsacien Innovations
Thérapeutiques. En outre, le premier projet de cette plateforme, nommé
STETAU, a été labellisé par le pôle et retenu par la DGE pour financement. 1. Objectif du projet1.1. Pertinence du projet par rapport aux priorités de l’appel
Ce projet répond au thème «interaction personne/systèmes, visualisation et collaboration», proposé par l’ANR dans l’appel à projet
«technologies logicielles». En effet, Ø La création d’une base référentielle de sons
auscultatoires et de l’Ecole de l’Auscultation est à vocation éducative
(formation initiale et formation continue), ce qui correspond bien au sous
thème « environnement pour l’apprentissage, la formation et
l’enseignement ». Ø Les technologies utilisées pour le déploiement de
systèmes d’enregistrement de sons et de traitement sont des technologies
logicielles embarquées sur des postes clients mobiles type PDA et
smartphone : le projet ASAP correspond donc également à un autre thème
proposé « système et applications embarqués innovants ». Ø L’ergonomie pour l’utilisation de ces technologies
de traitement des sons sera un point clé pour faciliter le recours systématique
et aisé à ce type d’outils par les professionnels de la santé :
l’interface homme – machine fera donc l’objet d’une étude précise répondant au
critère interaction hommes / systèmes de l’appel à projets Enfin, les différents travaux ont pour ambition d’aboutir à la création de nouveau algorithmes pour le traitement des sons auscultatoires et cardiaques et à la standardisation de certains protocoles qui seront utilisés. 1.2. Principaux défis technologiquesLe système à l’étude est un couple : Ø Stéthoscope électronique communiquant (le résultat
du projet STETAU évoqué ci-dessus : basiquement un stéthoscope doté de
facultés d’enregistrement et d’envoi des sons vers un centre de traitement (PC,
PDA....équipés d’une solution logicielle de traitement des sons) Ø Logiciel de traitement des sons
auscultatoires : ou comment transformer les sons en images et contourner
la problématique de subjectivité auditive du médecin. Le système propose également une qualification des sons par un calcul
de ses paramètres descripteurs (taux de sibilances / craquements pour un son
pulmonaire par exemple) : l’auscultation devient factuelle, descriptible à
l’aide d’images et de chiffres, transmissible, comparable et archivable. Notre projet vise à déployer ce système sur un communauté
médicale et capitaliser un nombre importants de sons auscultatoires qualifiants
afin de créer un référentiel auquel ce système s’adosse pour la mesure et la
comparaison. D’un outil de mesure, le système complet devient un outil de
diagnostic, repositionnant fondamentalement l’acte médicale de l’auscultation au
sein de la sémiologie clinique. Ø
En
ce qui concerne la structuration et le déploiement de la base de sons
d’auscultation qualifiants, l’analyse statistique par inférence bayésienne
permettant l’identification et la classification entre un son observé et une
base de données. L'analyse des signaux par décompositions adaptatives
parcimonieuses sera envisagé (e.g., algorithme Matching Pursuit et Basis Pursuit,
approximations parcimonieuses structurées en chaîne, en arbre…) car ce type
d'approche généralise des techniques d'analyse désormais plus classiques
(transformées de Fourier à court terme, décomposition en ondelettes, pavage
optimaux temps-fréquence ou temps-échelle...) et fournit un cadre d'analyse de
signaux extrêmement flexible (codage,
débruitage, séparation de sources, extraction de descripteurs, reconnaissance
de formes, etc.).
o Mots-clés
: identification de modèles, modèles de mélanges de distributions, modèles de
Markov cachés, estimation statistique, analyse en composantes
principale/indépendante, décomposition parcimonieuse, matching pursuit. [texte fourni par le LSIIT] o On s'intéressera dans un premier temps à modéliser et caractériser le signal 1D, afin de fournir aux médecins en formation des outils de visualisation leur permettant d'identifier différentes pathologies à partir d'une base de données baptisée WebSound, base référentielle mondiale de sons qualifiants. o Dans un second temps, il s'agira de mettre en œuvre les outils d'identification et de classification de signatures acoustiques destinés à aider le médecin formé dans l'établissement de son diagnostic. o la confidentialité, la sécurisation, l’intégrité des données dans une logique d’interaction forte avec les standards développés pour le Dossier Médical Personnel (ce dossier comportera à terme les informations issues de notre système témoignant de l’auscultation) o le périmètre d’intervention médico-légal du système : quand, comment déclencher une situation d’urgence ? (établir une échelle de qualification des sons d’auscultation : quand alerter un porteur de valve cardiaque car sa valve se dégrade ? Quand alerter un patient infecté au poumon d’une situation d’encombrement pulmonaire anormale ?) o la fiabilité des informations captées, la reproductibilité des gestes de prise de mesure, l’éducation du patient (ou sa famille) à la mise en œuvre de ce système o la robustesse et la stabilité pour éviter toute perte de données o l’insertion psychologique du dispositif : la définition claire de ses limites, sa vocation, son utilisation quotidienne, son accessibilité (ergonomie,…) o la standardisation des protocoles de transmission de mesures utilisés o le développement de descripteurs robustes adaptés aux différentes pathologies Ø En ce qui concerne l’enseignement et le télé-enseignement de ces nouvelles bonnes pratiques médicales : o le positionnement de ce type d’applications au jour le jour pour le professionnel de santé : lecture des dossiers patients, contre-visite, diagnostique distant… o La mise en œuvre d’interfaces hommes-machines conviviales et ergonomiques pour l’utilisation du dispositif o La mise en œuvre de supports interactifs pertinents et efficaces pour la formation des médecins o La définition d’un système pérenne pour la création et la croissance de l’Ecole de l’Auscultation : première mondiale hébergée en France, avec la collaboration de l’Hôpital Necker Enfants Malades, où le stéthoscope et l‘auscultation furent inventés par le Dr Laennec en 1816. Ces contraintes fortes seront étudiées afin de proposer des solutions pragmatiques lors de l’expression de besoins et la définition du périmètre du projet. 2. Contexte et état de l’art2.1. Etat de l’Art2.1.1. WebSurg - l’université chirurgicale virtuelleWebSurg est une Université Virtuelle Strasbourgeoise d’accès gratuit sur
internet spécialisée en chirurgie mini-invasive. Ce concept fut créé par le
Professeur Jacques Marescaux et son équipe de l’EITS (European Institute of
TeleSurgery). - enrichir régulièrement à l'université virtuelle grâce à un contenu scientifique et technique supérieur qui présente des techniques, des protocoles et l'équipement chirurgicaux de dernier cri dans toutes les spécialités chirurgicales (chirurgie, gynécologie, urologie, digestifs etc ), - présenter des modules d’entraînements et une information complète au sujet des protocoles chirurgicaux, des dernières techniques accréditées et des vidéos accompagnées des commentaires des experts renommés du monde chirurgical, - offrir un enseignement médical continu et une accréditation, - fournir un accès en ligne à des catalogues chirurgicaux de qualité - compléter ce contenu avec une grande variété de services aux chirurgiens pour faciliter leur recherche du savoir, - utiliser tous les médias de communication offerts par l'Internet pour rendre le contenu chirurgical accessible aux chirurgiens. 2.1.2. JABES - Stéthoscope ElectroniqueJABES Life Sound System est un système auscultatoire moderne, avec un Stéthoscope Electronique et un logiciel Life Sound Analyzer. Grâce à une technologie brevetée JABES Life Sound System peut amplifier les sons corporels jusqu'à 20 fois. Une telle amplification permet d'entendre des signaux, qui sont normalement cachés pour un stéthoscope conventionnel, comme les pulsations cardiaques d'un foetus de 5 mois. Les tremblements des mains et le son ambiant sont supprimés. Le stéthoscope offre différents modes d'auscultation (Bell=cloche, Diaphragm ou Large Bande), et 7 niveaux de volume. JABES a une activité de 60 heures sur 2 piles AAA et peut être branché au secteur avec un adaptateur DC 3V. JABES Life Sound System est suffisamment sensible pour que les patients n’aient pas à enlever leurs vêtements. Le stéthoscope électronique Jabes a été designé pour imiter le poids et l‘aspect d'un stéthoscope standard. Le logiciel JABES Life Sound System permet au médecin d'enregistrer les sons corporels des patients directement sur son PC pour la consultation du phonocardiogramme. De plus, les sons du cœur, des poumons et la pulsation cardiaque peuvent être visualisés en temps réel. Les sons corporels peuvent être enregistrés sur PC en format MP3 pour un enregistrement sur CD ou une analyse ultérieure. Les sons peuvent être envoyés sur internet pour une deuxième opinion ou dans le cadre d'une étude clinique. JABES Life Sound
System inclus une base de données de sons auscultatoires. 2.2. Notre valeur ajoutéeDes produits tels que Jabes proposent déjà une évolution du stéthoscope. Ø l'analyse des
signaux par décompositions adaptatives parcimonieuses (e.g., algorithme
Matching Pursuit et Basis Pursuit, approximations parcimonieuses structurées en
chaîne, en arbre…) fournissant un cadre d'analyse de signaux extrêmement
flexible pour le codage, la
restauration, la séparation de sources, l’extraction de descripteurs ou la
reconnaissance de formes. Dans un premier temps, on cherchera à modéliser et
caractériser le signal d’auscultation, afin d’extraire des paramètres
discriminants du signal 1D en présence de bruit et de fournir aux médecins en
formation des outils de visualisation leur permettant d'identifier différentes
pathologies. Ø Dans un
second temps, à partir d'une base de données baptisée WebSound (base
référentielle mondiale de sons qualifiants), il s'agira de mettre en œuvre les
outils d'identification et de classification de signatures acoustiques destinés
à aider le médecin formé dans l'établissement de son diagnostic. L’aide au
diagnostique sera ainsi complétée par une comparaison entre le son acquis et
les différentes signatures d’une base de données de sons préalablement
constitués et classifiés. Dès lors, le médecin se trouve doté d’un second sens d’analyse : il visualise les sons, les partage avec ses confrères, les réécoute, les décrit quantitativement et peut générer un rapport d’auscultation à valeur médico-légale. Ø Enfin il s’agira de capitaliser et enseigner
toutes ces bonnes pratiques à l’aide de supports ergonomiques et
innovants : le recours au télé-enseignement permettra l’émergence d’une
Ecole de l’Auscultation sur le même modèle de formation continue médicale que
propose des instituts comme l’EITS (« European Institute of Tele-Surgery »). Les médecins peuvent ainsi suivre l’évolution de l’état clinique de
patients, l’impact de traitements broncho-dilatateurs, antibiotiques ou
fluidifiants. Les kinésithérapeutes respiratoires peuvent valider l’efficacité
de leur pratique et échanger avec les patients.
Lesquels patients, atteints de pathologies respiratoires (asthme, BPCO
[bronchite chronique post tabagique], mucoviscidose…) ou cardiaques
(pathologies cardiovasculaires, insuffisance cardiaque,…) peuvent être suivis à
distance, restant mobiles tout en s’impliquant dans le suivi et le traitement
de leur pathologie ou s’autoévaluer. Comme l’indique le schéma ci contre, il existe trois modes de fonctionnement: Ø autonome : le stéthoscope réalise l’acquisition et la numérisation du son auscultatoire. Puis, il transmet en utilisant un signal radio vers un équipement de type PDA ou PC. Ce dernier filtre le signal obtenu, l’enregistre et l’analyse. On obtient ensuite une visualisation temporelle et fréquentielle du signal. Le médecin disposera ainsi d’informations visuelle et acoustique, afin de mieux caractériser la pathologie du patient. Ø formation : ce mode est utilisable à la fois pour la formation continue et la formation initiale des médecins. Il s’agit de récupérer des sons ayant une signature particulière à travers un portail internet. Parallèlement, des médecins pourront déposer dans la base de données, des sons qu’ils estiment intéressant à la formation. De plus, un système de sécurité devra être mis en place entre le portail et la base afin de garantir la sécurité et l’intégrité des sons rapatriés. Ø dépôt : un médecin peut déposer un son afin que ce dernier soit analysé, soit à l’aide de moteurs d’analyse qui auront été créés, soit par des experts. Afin d’informer les experts du dépôt d’un nouveau son, un système de sollicitation automatique devra être mis en place (par exemple, mail automatique). 2.3. Un contexte porteurNous proposons donc en solution de portage et dissémination de nos résultats, la mise en place d’une Ecole de l’Auscultation, basée à Strasbourg,
et exploitant les éléments facilitateurs suivants : Ø La présence, à Strasbourg, d’organismes gravitant
autour de l’auscultation : LaenneXT, qui en fera son cœur de métier,
ALCATEL, en cours d’intégration de marchés verticaux dans le domaine de la
télé-santé, en passant par les équipes du CHU désireuses de promouvoir et partager
leur savoir-faire dans ce domaine. Ø L'existence à Strasbourg du LSIIT, laboratoire de
l'ULP reconnu par le CNRS (UMR). Les grandes disciplines qui y sont
représentées sont l'Informatique, le Traitement du signal, l'Automatique, la
Télédétection. Il dépend du Département des Sciences et Technologies de
l'Information et de la Communication (STIC, section 7) et du Département des
Sciences de l'Univers (SDU, section 12) du CNRS. Il est rattaché
administrativement à l'Ecole Nationale Supérieure de Physique de Strasbourg
(ENSPS). Actif dans le cadre du pôle Image Iconoval et du pôle de compétitivité
à vocation mondiale Innovation Thérapeutique, le LSIIT développe depuis de
nombreuses années des activités de recherche en partenariat avec les hôpitaux
de Strasbourg, dans le cadre de l'imagerie et de la robotique médicale. Ø Le pôle de compétitivité « Innovations
Thérapeutiques », de surcroît labellisé à vocation mondiale, permettra une
exposition privilégiée auprès de financeurs et partenaires potentiels. En
particulier, il a été proposé d’intégrer le projet de création d’une base
référentielle de sons d’auscultation (projet WebSound), au cœur d’un programme
plus vaste baptisé MERCURE (« Mobile Et Réseau pour la Clinique, l'Urgence ou la
Résidence Externe ») sur financement Pôle de compétitivité – ANVAR. Ø Le jumelage Strasbourg – Boston concrétisé par
l’émergence de projets de recherche communs à l’université de Harvard et
l’Université Louis Pasteur de Strasbourg. Une spin-off de Harvard,
Stethographics, est en effet un partenaire de LaenneXT dédié à l’enseignement
via des CD-ROMs de sons d’auscultation anormaux et caractéristiques. L’ambition
internationale du projet pourra donc être confortée par ce type de partenariats
stratégiques. Ø L’émergence de pôles d’excellence porteurs de
technologies innovantes dans le domaine de l’enseignement virtuel et/ou à
distance : de l’EITS (European Institute of Tele-Surgery) à WebSurg, en
passant par l’ULP, des plateformes et savoir-faire spécifiques ont été mis en
œuvre pour capitaliser les supports d’enseignement médicaux et les
environnements d’apprentissage virtuels. Un rapprochement de ces structures
pourra être envisagé dans le cadre du projet. Ø L’orientation récente de certains groupes télécoms
comme Alcatel, accompagnés par des agences de développement locales comme
Alsace-Biovalley, et désireux d’intégrer
des marchés liés à la télémédecine sont une opportunité à saisir pour
bénéficier de l’expertise technique qui leur est propre. Typiquement, le
groupement LaenneXT (PME) – Alcatel (multinationale télécom) – CHU (service
clinique universitaire) est construit dans une logique parfaite de cluster
précompétitif. Ø Le démarrage d’un projet européen du nom d’ICARE
impliquant 1800 patients et 180 médecins dans 4 hôpitaux en Europe (Pologne,
Grèce, Portugal, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris). Ce projet vise à
déployer et valider la solution d’exploitation de sons d’auscultation de
LaenneXT et permettra la collaboration et la mise en réseaux de ces hôpitaux
ainsi que la collecte d’un nombre significatif de sons d’auscultation
caractéristiques sur 3 pathologies : la mucoviscidose, les BPCO et les
pathologies cardiovasculaires. 2.4. Les propositionsLes décisions actées lors de la réunion de lancement début 2006 ont permis
la définition des actions suivantes : Ø La mise en place d’un comité de pilotage HUS
(« Hôpitaux Universitaires de Strasbourg ») – LaenneXT – Alcatel –
Biovalley – SOS Médecins – AP-HP pour la coordination du projet dont les
représentants sont Emmanuel Andres pour les HUS, Alain Beretz pour l’ULP, ,
Raymond Gass pour Alcatel, Ivan Kehayoff
pour LaenneXT, Gérard Nguyen et Joël Barthe pour l’APHP et Karine Baldassari
pour Sos Médecins. Ø La définition rapide d’un mode de collaboration
administratif et commercial : un projet de recherche commun est opéré par
les HUS qui produisent les contenus d’enseignement et participent à la
qualification des sons d’auscultation constituant la base référentielle. LaenneXT
fournit les outils d’enregistrement et de traitement des sons en collaboration
avec Alcatel. L’objectif de ces derniers est la dissémination et la promotion
des outils mis en œuvre à travers la réalisation d’une plateforme de
démonstration (show room). Biovalley propose de mettre à dessein son réseau
pour obtenir l’adhésion de nouveaux centres de recherche internationaux. Le
partage de la propriété intellectuelle des sons auscultatoires et outils
développés dans le cadre du projet fera l’objet d’un accord de consortium
ultérieur. L’ULP Industrie se propose de piloter l’élément contractuel attenant
à la contribution des HUS. Ø L’implication prochaine des chefs de service et
médecins des HUS désireux de se joindre au projet. Ø Le lancement officiel courant 2006 des opérations
suivantes : o
Equipement
des personnels hospitaliers pour la collecte des sons o
Architecture
et mise en œuvre de la base de données de sons o
Qualification
des sons, établissement et étalonnage du référentiel o
Rédaction de
contenus d’enseignement et mise à disposition de ces contenus via des supports
à convenir o
Dissémination
de l’expérience o
Modulation
administrative et formatage financier de l’Ecole de l’auscultation o
Accréditation
de la formation EACME (European Accreditation Council for Continuous Medical
education) o
Pérennisation
des initiatives 3. Organisation du projet et description des sous-projets3.1. Description du Projet ASAPLa réunion au sein du consortium d’experts du domaine des télécommunications (Alcatel), d’experts médicaux hospitaliers (CHRU, IRCAD, SOS Médecins, Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, CHU de Bobigny), d'experts en traitement des signaux et des images médicales (ULP/LSIIT), et de PME (Laennext) sont une garantie de compétence et de sérieux pour la mise en oeuvre, le développement et le déploiement de solutions adaptées aux services thérapeutiques. Ce consortium s’appuiera également sur des associations (malades atteints de la mucoviscidose, du sida, cancéropôle et traitement du diabète, de l’asthme), de groupements de médecins. La CAF et le ministère de la santé seront impliqués dans ce projet pour la prise en compte des aspects économiques, déontologiques et juridiques.
Les grandes phases du projet sont les suivantes : Il s’agit ici d’adresser de manière concrète les besoins suivants : Ø L’auscultation fait l’objet d’un enseignement
avant tout empirique, par compagnonnage pour les professionnels de la santé qui
développent avec le temps et leur vécu leur propre expertise ; elle est de
ce fait individuelle. o
L’Ecole de l’auscultation s’appuie sur la
recherche d’une définition objective du son et de l’image préalable à
l’enseignement et à l’aide au diagnostique. Ø Le recours à des nouvelles technologies élargit
l’univers des possibles en termes d’exploitation des sons d’auscultation :
des nouveaux outils, des nouvelles méthodes et des nouvelles bonnes pratiques
voient le jour ; il est donc nécessaire de les enseigner afin de
pérenniser l’état de l’art et de garantir l’accessibilité de ces moyens aux
jeunes professionnels de santé. o
L’Ecole de l’auscultation a donc vocation à former
les étudiants et expérimentés aux nouveaux outils à l’état de l’art. Ø Outre l’utilisation de ces nouvelles technologies,
l’enseignement dispensé ira de pair avec la recherche et le développement de
nouvelles potentialités offertes par l’exploration de ce traitement intelligent
des sons d’auscultation. Typiquement, la constitution d’une base de données
référentielle de sons d’auscultation permettrait le déploiement d’outils de
comparaison et d’aide au diagnostic. o
Ces projets de recherche médicale (aide au
diagnostique) ont vocation à être portés par des organismes comme l’Ecole de
l’auscultation. Ø Enfin, l’existence à travers le monde, de centres
de recherche clinique et d’hôpitaux / universités ayant anticipé ce
développement et acquis des sons d’auscultation sont une opportunité de
rapprocher les organismes à travers un réseau d’excellence porteur de ces
projets d’auscultation numérique partagée. o
De connotation interprofessionnelle, la grande
force de l’Ecole de l’auscultation sera le déploiement à l’échelle mondiale, à
travers le réseau de ses partenaires, de supports innovants
d’enseignements : il est envisageable, à cet effet, d’implémenter une
Ecole Virtuelle dans un premier temps dotée d’outils d’université virtuelle
contemporains. 3.2. Les contenus de l’Ecole de l’AuscultationParmi les sujets abordés physiquement, virtuellement et sur un support à définir, nous envisageons la mise à disposition d’enseignements
concernant: 3.3. Notre organisation3.3.1. Work Packages – cycle de GoldbergLe projet se décompose en un cycle de développement complet structuré en Work Packages : ·
WP1 :
Management ·
WP2 :
Dissémination / Exploitation / Business Model ·
WP3 :
Analyse des besoins / Spécifications fonctionnelles / Etat de l’Art ·
WP4 :
Architecture / Spécifications techniques ·
WP5 :
Implémentation ·
WP6 :
Intégration ·
WP7 :
Validation / Démonstration ·
WP8 :
Cadrage médico-légal L’objectif est le
déploiement des technologies implémentées dans le cadre des sites envisagés
ainsi que le développement de Business Models associés pour garantir la
pérennité des développements. 3.3.2. Diagramme de Pert3.4. Plan de travail, jalons et livrablesParmi les pathologies étudiées, on peut citer la mucoviscidose, la bronchiolite, les pathologies cardiovasculaires, les BPCO, … Les livrables du projet sont les suivants:
3.5. Les partenaires du projet3.5.1. ULP / CHRU de StrasbourgLe Centre Hospitalier Régional Universitaire de Strasbourg met à disposition du projet des Praticiens hospitaliers, Cardiologues, Pneumologues,
Pédiatres, Médecins vasculaires, Réanimateurs, et Anesthésistes, afin de consolider la caractérisation objective des enregistrements. 3.5.2. LSIIT UMR CNRS 7005Le Laboratoire des Sciences de l'Image, de l'Informatique et de la Télédétection (LSIIT) est une unité mixte de recherche (UMR 7005) du
CNRS Délégation Régionale Alsace et de l'Université Louis Pasteur. 3.5.3. LaenneXTLaennext est une société dont le core business est la redéfinition, le développement et la dissémination des bonnes pratiques dans le domaine de
l’auscultation. 3.5.4. ALCATEL : Les plateformes mobiles à vocation santéAlcatel Business Systems est l'entité juridique française en charge, au sein du Groupe Alcatel, des activités Solutions de
télécommunication d'entreprise. Celles-ci sont regroupées au sein d'une division internationale, Entreprise Solutions Division (ESD), organisée
elle-même en trois business units : CSBU (activités voix), Genesys (applications, centres de contact) et NIBU (activités data). 3.5.5. IRCAD (Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif) - EITSCréé en 1994 sur la base d'une structure de droit privé l’IRCAD regroupe
une école de formation aux techniques de chirurgie mini-invasive, l’EITS,
plusieurs laboratoires de recherche fondamentale contre le cancer et une équipe
de recherche appliquée sur les nouvelles technologies, l’équipe R&D
Informatique. Cette structure originale et unique en son genre en Europe, a été
initiée par le Pr. Jacques Marescaux pour répondre à l'évolution des techniques
de chirurgie de l'ère industrielle vers l'ère Informatique. Dans cette optique,
l'expertise en recherche sur le cancer de l'IRCAD a été couplée à celle de
l'Institut Européen de Télé Chirurgie, l'EITS (European Institute of
TeleSurgery) dont l’objectif est de former les chirurgiens aux nouvelles
techniques de chirurgie mini-invasive. 3.5.6. SOS MédecinsSOS MÉDECINS France constitue le premier réseau d'urgence et de permanence
de soins en France et occupe une place
singulière et éminente dans le dispositif de soins en France. Son mode
d'intervention éprouvé depuis sa création en 1965 est indispensable au
fonctionnement de la chaîne de soins en médecine ambulatoire, entre le médecin
de famille et l'hôpital. Son utilité
sociologique et médicale est unanimement reconnue à sa notoriété. Son apport en
matière d'analyse épidémiologique et de recherche en médecine générale est
particulièrement important et contribue à mieux connaître les caractéristiques
médicales de la population, ce qui a une influence notable sur l'orientation
des politiques de santé publique. 3.5.7. Hôpital Necker, Enfants MaladesCréé en 1802, l’Hôpital Enfants Malades fut le premier
établissement pédiatrique au monde. Une orientation vers les maladies
génétiques a été donnée aux Enfants-Malades il y a près de cinquante ans par
Maurice Lamy, Jean Frézal et Pierre Maroteaux qui ont su rassembler un grand
nombre de cohortes de maladies génétiques bien caractérisées et répertoriées.
Les hôpitaux Necker et Enfants Malades sont placés sous une direction unique
depuis 1921. Ce groupe hospitalier compte 700 lits, 450 de pédiatrie et 250 de
pathologie adulte. Il est avant tout un hôpital de référence de haut niveau. 3.5.8. Assistance Publique Hôpitaux de Paris (Hôpital Avicenne CHU Bobigny)Cet acteur spécialisé en médecine interne et diabétologie a été impliqué
dans les projets-clé réunissant les experts nationaux en matière de cardiologie
et maladies respiratoires dans la cadre de la coordination de l’évaluation
scientifique du projet européen ICARE avec la société LaenneXT, et souhaitant
tout particulièrement y intégrer la place des professionnels de santé
(paramédicaux) et des patients. La principale mission du reste l’éducation thérapeutique et la recherche sur
l’accompagnement patients. Cette organisation particulière dans ICARE inclue la
participation d'une organisation de santé préventive (Centre d’examen de santé
dirigé par le Dr Hervé Le Clésiau) appartenant à la CPAM 93 ("Sécurité
Sociale") ; d’une union libérale des médecins (URML Auvergne) avec un
département existant de l'information (DIM) ; un partenariat avec le
service de cardiologie du Pr Jacques Bonnet (vice président de la NSFA et
Directeur INSERM Athérosclérose) du CHU de Bordeaux, un acteur influent en
médecine générale (Dr Denis Pouchain du CNGE) et une organisation spécialisée
en medical education (Gemba Lifesciences). 4. Résultats escomptés – perspectives4.1. Une logique de composition exploratoireLa structure du consortium telle que définie au sein de ce projet reflète
les attentes des projets pôle de compétitivité, impliquant une université
(l’ULP), des experts médicauxl (le CHRU de Strasbourg, AP-HP, et Sos Médecins),
une industrie (ALCATEL) et une PME (LaenneXT). 4.2. La base référentielle de sons auscultatoiresLe projet débute par la validation scientifique et
clinique du service dans le cadre de plusieurs pathologies dont la
mucoviscidose, les BPCO, les pathologies cardiovasculaires, les insuffisants
cardiaques, l’asthme et les bronchiolites pédiatriques. Cette phase permet
aussi la collecte de sons auscultatoires pulmonaires et cardiaques, catégorisés
par pathologies et qualifiés à l’aide d’un dispositif de réseau neuronal
permettant l’évaluation et la comparaison intelligente de ces sons. L’objectif
à terme est de constituer un référentiel mondial interconnecté aux centres
d’études médicales, aux laboratoires de recherche pharmaceutiques et aux
systèmes de traitement des sons d’auscultation pour professionnels de la santé
et patients. L’initialisation de la base se fera à l’aide d’algorithmes de
qualification des sons matures et visant un étalonnage du référentiel sur 64
degrés de classification. Par la suite, la performance de ces algorithmes
pourra être révisée afin de complexifier, diversifier et enrichir l’analyse des
sons d’auscultation. Une méthode empirique a dores et déjà donné des résultats
probants quant à la valeur ajoutée de l’analyse et de la comparaison de ces
sons, recélant des indicateurs significatifs concernant par exemple l’évolution
d’un état de santé (par exemple, corrélation entre l’encombrement pulmonaire
d’un patient mucoviscidosé et le taux de craquements détectés par le système,
évolution de la signature acoustique d’une valve cardiaque, etc…). 4.3. Des leviers d’actions créateurs de richesse économiqueL’évolution numérique est une réalité dans le monde médical : - le scanner représente 13% des achats (+5% par an),- l'échographie 20% (+16% par an), - l'IRM 15% (+20% par an) - en 2003 plus de 390 entreprises dans l'industrie de la télésanté/télémédecine dans le monde. De nombreux domaines sont concernés : les fabricants d'ordinateurs et les sociétés de télécommunications, les concepteurs de logiciels, les experts-conseils, les entreprises engagées dans la R&D et les fournisseurs de services. Sur le plan mondial au début 2004, on estimait à environ 49 000 le nombre d’emplois privés du secteur de la télésanté/télémédecine. Avec des revenus annuels de plus de 500 millions d'euros, ce secteur industriel est en croissance rapide. On prévoit, à l’horizon 2008-2009, le potentiel de vente de plus de 2 milliards d'euros par année et une main-d'œuvre de plus de 170 000 personnes au total. Actuellement, peu de normes existent, notamment au niveau du format de transmission des données médicales. Il est cependant à penser qu’un accord serait un plus pour l’avenir. Nous envisageons de faire la promotion de nos solutions, et pourquoi pas, en faire des standards internationaux. 5. Propriété intellectuelleParmi les toutes premières priorités du projet figure la constitution d’un
portefeuille de brevets permettant aux différents partenaires de protéger
efficacement ces évolutions significatives du geste médical. Une première
proposition d’accord croisé sera être basée sur les accords cadres entre
Alcatel et le CNRS. 6. Plan de financement
7. Le mot de la fin…et du début !Redéfinir les bonnes pratiques d’un
geste médical inventé il y a deux cent ans, accroître le scope des
potentialités à l’aide d’outils modernes sont autant d’objectifs qui
définissent notre ambition. Mais avant nous, nous centrons notre activité sur
l’écoute des patients, car l’aventure n’a de sens pour nous que si elle sert
l’homme et, faute de faire reculer la maladie, facilite son acceptation et
le quotidien de ceux qui la vivent. Les médecins constituant le comité de
pilotage du projet se portent garant du respect de l’éthique médicale et des
valeurs associées. |